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Récemment j’ai eu une discussion avec une personne qui me disait qu’elle est très exigeante envers elle-même, se met la pression, se sent en situation d’échec parce qu’elle voit autour d’elle des personnes comme moi qui semblent tout réussir. Elle consomme mon contenu sur Instagram et sur Facebook en ayant de moi l’image d’une personne qui réussit à vivre de son activité malgré trois enfants en bas âge, qui trouve du temps pour dessiner chaque jour, créer, tourner des vidéos, lancer des produits régulièrement, coacher d’autres femmes, écrire des articles, voyager, s’occuper de ses enfants et même de se coiffer 🙂

Ce n’est pas la première fois que l’on me dit ce genre de choses, même de personnes proches, et récemment je me suis rendue compte que je me mettais moi aussi la barre très haut pour poursuivre un idéal qui faisait de moi mon propre persécuteur.

Je n’ai pas l’impression de tout réussir, au contraire, car bien sûr je ne montre que ce qui marche pour moi et je ne parle que des choses bien qui m’arrivent. De cette manière j’ai envie d’inspirer, d’envoyer des messages positifs et de montrer que c’est possible de réaliser ses rêves quelque soit la situation. Mais aujourd’hui j’aimerais parler de tout ce qui ne marche pas et j’aimerais de cette manière relâcher la pression que je me mets à moi-même et que je mets peut-être aussi sans le savoir à mes clientes ou à des personnes extérieures.

C’est une pression qui existe à tous les niveaux. Elle nous bloque dans nos dessins, dans notre artjournal, dans nos carrés Zentangle®, dans nos projets professionnels et même dans notre vie familiale. Le syndrome de Little Miss Perfect je connais bien. Je baigne dedans depuis toute petite.

J’ai toujours été une enfant ultra sage, polie, calme. J’ai sauté des classes à l’école en primaire au Cameroun et quand je suis arrivée en France à l’âge de 15 ans j’avais 2 ans d’avance sur mes camarades. J’ai toujours eu de bonnes notes très facilement, sans avoir besoin de travailler très dur pour ça. Ce qui m’a souvent valu d’être mal-aimée par mes camarades de classe, même à la fac, qui trouvaient injuste que je sois peu présente en cours (je bossais le week-end pour payer mon appart’ étudiant à la fac) et que j’aie quand même des meilleures notes qu’elles.

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J’ai toujours voulu être parfaite à tous les niveaux, parler correctement, poliment, avec sérieux, ne jamais parler de mes échecs, être appréciée, ne jamais risquer d’être critiquée par qui que ce soit, faire les choses « comme il faut ». Mais je réalise à quel point cette attitude me fait du tort et finalement fait aussi du tort aux personnes qui peuvent me suivre et voir ce que je fais de l’extérieur.
Du tort à moi parce que la plupart du temps je veux profondément tout réussir et atteindre mes objectifs, mais cela ne doit pas se faire au prix de mon bien-être.
Du tort aux autres parce que ça contribue aux images « lissées » habituelles sur les réseaux sociaux, auxquelles on peut être tentés de se comparer (je tombe parfois dans ce piège avec les comptes que je suis) mais qui est aussi par définition une image incomplète qui ne montre pas les échecs, les doutes, les peurs.

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Dans mes cours en ligne j’enseigne les joies de l’imperfection, la puissance du « no mistakes » en Zentangle, les vertus du gribouillage : se lancer, expérimenter, accepter chaque étape du processus, sans attente du résultat car ça freine et ça pollue l’esprit.

On dit souvent que ce qu’on enseigne c’est ce qu’on a le plus besoin d’apprendre. Dans mon cas c’est vrai : j’ai appris à lâcher-prise sur mon expression créative, je continue à travailler chaque jour dessus, mais pour ce qui est de la vie personnelle le lâcher-prise est plus compliqué et je n’en suis qu’au début, même si je sens plein de nœuds se délier grâce au suivi que j’ai entrepris avec ma coach Nancy Florence et qui retentit aussi sur le travail que j’effectue avec mes clientes.

Alors c’est parti pour mon top 3 des domaines dans lesquels je voudrais être parfaite mais où je cumule les échecs sur une base très régulière

Mon activité d’entrepreneuse créative :

Je ne suis qu’aux débuts de mon activité pro. Je suis ravie de ma première année à temps complet dans mon activité créative (ça fait plus de 7 ans que je blogue et l’année dernière j’étais encore salariée) qui m’a permis de plutôt bien gagner ma vie pour une première année à temps complet, comparé aux standards qu’on m’avait communiqué quand je me préparais à me lancer. J’ai eu des mois entre 0 et 8000€ et tout ce qui se trouve entre ces 2 chiffres (attention c’est tabou aussi de parler d’argent ! ). En sachant que j’ai beaucoup investi dans des formations et dans du coaching pour être en mesure d’accélérer mes résultats, ce qui fait que je peux considérer mes gains comme du juste retour sur investissement.

Inutile de dire à quel point mes mois à 0€ m’ont mise plus bas que terre car je me disais « bouh, je suis nulle, je ne vais jamais arriver à réaliser mon rêve de gagner confortablement ma vie en étant à mon compte ».
J’ai réalisé récemment que lorsque je lançais des produits en ligne qui marchent, que j’avais de nouvelles clientes, je me sentais « on top of the world », hyper contente de moi, fière, heureuse, joyeuse. Et que lorsque j’en lançais qui marchaient beaucoup moins bien que je ne l’aurais pensé, je me sentais nulle, sans valeur, triste, angoissée, déçue, comme si ma valeur personnelle dépendait du succès de mes offres.

Du coup on parle de ce qui marche, mais rarement de ce qui ne marche pas. Il m’arrive de sortir des programmes qui ne se vendent pas bien, de faire des offres de coaching qui sont refusées, de devoir revoir mes plans financiers à la dernière minute parce que j’avais visé trop haut, d’arriver vers la fin du mois et de réaliser que je me suis focalisée sur la mauvaise activité tout au long du mois et de me dire « là il faut que je dégage des sous rapidement pour payer mes factures sinon c’est la m**** ».

C’est aussi ça la réalité de l’entrepreneur : la joie de travailler sur soi, de faire un travail qui nous correspond à 100%, suivre son idéal, être dans l’authenticité la plus pure, mais aussi avoir la responsabilité de ses propres revenus. Si je ne gagne pas de sous pour nourrir ma famille c’est ma responsabilité, c’est moi qui n’ai pas fait les bonnes offres, les bonnes actions, et c’est à moi de me bouger car je ne peux blâmer personne – ni la conjoncture, ni mon patron, ni la politique, ni la météo, ni les gens… c’est juste ma responsabilité (je pourrais blâmer mais ça ne réglerait pas le problème).

Et ces moments de découragement et d’échecs je n’en parle pas car je ne veux pas envoyer du négatif aux autres, pourtant c’est tellement agréable de dire les choses avec transparence, de les assumer, et de finalement relâcher la pression !

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Ma vie de famille

J’ai 3 enfants en bas âge (8 ans, 5 ans et 1 an et demi) et on me dit souvent : « Mais comment tu fais pour les gérer en plus du reste ? En plus tu ne te plains jamais ». Et pourtant si, je confirme, c’est pas facile tous les jours. Je n’ai pas pour habitude de me plaindre car je trouve ça contre-productif mais ça ne m’empêche pas de vivre des moments d’épuisement et de gros doutes sur ma capacité à être une « bonne » mère.

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Je les aime, je leur exprime mon amour, mais je ne les gère pas toujours. Je crie souvent, je pars souvent voir mes copines pour respirer et être au calme, je les envoie au lit très tôt le soir car je sais que si ça traîne je vais crier de plus en plus fort. J’aime qu’ils soient à l’école ou chez la nounou en journée car ça me laisse tout le temps dont j’ai besoin pour dessiner, tourner mes vidéos, suivre mes envies, gérer mon activité, avoir du silence !
En plus je paye une personne qui vient faire le ménage chez moi 4 heures par semaine le week-end donc si ma maison est propre et rangée ce n’est pas parce que je suis une super woman. C’est juste que j’accepte de payer pour pouvoir passer un peu plus de moments de qualité avec mes enfants le week-end.

Et tout cela dans un fond de « culpabilité de la mauvaise mère ». Une mère qui a renoncé à la sécurité d’un emploi et met ses enfants « en danger » financièrement parce qu’elle veut vivre une vie authentique, alignée, ce qui veut dire un salaire qui n’est pas fixe, qui peut être très élevé certains mois mais aussi potentiellement bas d’autres mois. Mais une maman qui est tellement heureuse de faire ce qu’elle fait !

 

Ma vie créative

Je l’ai dit plus haut, j’enseigne le lâcher-prise dans la créativité et j’accompagne des personnes dans cette recherche de lâcher-prise et dans cette libération de leur créativité. Personnellement c’est dans l’artjournaling que j’ai fait mes premières expériences de lâcher-prise, ensuite dans le Zentangle mais dans un processus totalement différent, et enfin dans mes premières oeuvres sur grand format.

Me former en coaching m’a aussi fourni beaucoup d’outils pour renforcer cette légèreté et ce lâcher-prise, mais j’ai aussi plein de projets que je n’arrive pas à commencer ni à finir. Des toiles commencées et jamais terminées. Des pages d’artjournal commencées et jamais terminées, des dessins dont je déteste le résultat, un livre commencé mais jamais approfondi… Mais je réalise avec le temps que les travaux qui ne me plaisent pas sont ceux pour lesquels je n’ai pas été entièrement vraie, où j’ai été dans la recherche d’un rendu joli plutôt que dans une intention humble d’expression créative spontanée et sincère.

15 conseils pour commencer un art journal

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Bref tout cela pas pour raconter ma vie, mais pour dire que l’échec fait partie de tous les chemins. Ce n’est pas parce qu’on voit des gens autour de nous qui paraissent parfaits, très actifs, énergiques, créatifs, joyeux, que c’est toujours le cas. L’échec est souvent peu visible, pourtant tellement présent ! Personnellement mon activité a beaucoup évolué depuis que j’ai appris à échouer. Pouvoir faire des lancements de produits en acceptant la possibilité d’un gros flop, ça ouvre tout un monde de possibilités et ça nous renforce 🙂 Quelqu’un m’a dit récemment que les entrepreneurs qui restent le plus longtemps dans leur activité sont ceux qui ont la plus forte capacité à échouer. Qu’en pensez-vous ?

Je ne sais pas si je resterai longtemps dans mon activité, peut-être que dans 1 an j’aurai envie de tout arrêter pour travailler dans un bar, peut-être qu’un jour j’en aurai tellement marre d’échouer que je profiterai d’une année de chômage complète pour ne RIEN faire du tout pour une fois dans ma vie, peut-être aussi que je serai encore entrepreneure dans 15 ans, finalement on s’en fiche car comme en dessin ce n’est pas la finalité le plus important, mais la façon dont on vit ce chemin parsemé d’échecs.

 

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23 réflexions sur “ Les échecs d’une entrepreneuse, maman et créative ”

  1. Merci pour ton article !!!!! Oui on est toute pareil mais on a du mal a voir que chez les autres ça se corse aussi !!!!! Comme le proverbe le dit on est pas tous parfait !!!!!
    Merci

  2. Tu es une femme exceptionnelle Gisèle et c’est un honneur pour moi te de voir t’exprimer en tant qu’ artiste, écrivain et coach.
    Tes enfants ont bien de la chance d’avoir une mère comme toi.

  3. Bonjour Gisèle,
    je voudrais te remercier pour ton témoignage de vie. Ça vient me chercher dans le plus profond de mes tripes! Depuis que je vais sur ton site, je fais des progrès dans mon cheminement intérieur(stress, détresse, dépression et problèmes d’entrepreneure…)
    Je retrouve petit a petit le goût de m’épanouir avec différents médiums de créativité.
    J’ai l’impression que l’activité créatrice m’aide a trouver des solutions…

    1. Bonjour Sylvie,
      Je suis très touchée par ton commentaire, j’ai écrit cet article avec mes tripes et je suis ravie de savoir que ça t’a fait du bien de le lire.
      Je vois que tu es toi aussi entrepreneure ?
      Très belle soirée et au plaisir de futurs échanges par mail ou via le blog.

  4. Merci à toi jiji j.adore ton authenticité et la grande bienveillance que tu transmets.
    je suis super heureuse de faire un bout de chemin avec toi comme Coach…
    Merciiiiiiiiii

    1. Merci Isabelle pour ce superbe message, quel honneur (et bonheur) pour moi de pouvoir travailler avec la femme vraie et déterminée que tu es <3
      Je t'embrasse

  5. Merci merci et encore merci de ce partage. Cela répond à certaines de mes pensées en ce moment. J’ai encore beaucoup de chemin à faire mais tu m’aides énormément. Je sais que mon petit commentaire ne remplira pas le frigo mais franchement ne doutes pas trop, c’est super ce que tu fais !

    1. Oh merci pour ce magnifique commentaire, je suis très heureuse de te lire et de savoir que cet article a fait écho en toi, j’avais vraiment envie et besoin de le sortir.
      Et détrompes-toi, chaque petit message ou témoignage laissé sur mon site ou ailleurs est très précieux et peut potentiellement « remplir le frigo » 🙂

  6. Ah oui aussi c’est drôle j’ai fait le même dessin de cerveau que dans l’article dans mon bullet journal

  7. Bonsoir Gisèle, merci beaucoup pour ton témoignage. Bien sûr aucune de nous ne sommes parfaites, nous echouons, nous rebondissons, nous reussissons. Notre vie est faite ainsi. Mais tu as la chance de faire un metier qui te plait, d’avoir ta famille. Tu es très investie dans tes ateliers et tu nous transmets plein de positif. Merci pour ça. Et aujourd’hui, je t’envoie toutes mes ondes positives pour te souhaiter tout plein de reussites dans tes projets. Bises. Catherine

    1. Bonsoir Catherine,
      Je te remercie pour ce très beau message et ces gentils mots. Oui comme tu le dis si bien j’ai beaucoup de chance de faire un métier qui me plaît et je ressens de la gratitude chaque jour pour cela.
      En plus j’ai beaucoup de chance de n’avoir que des personnes bienveillantes et positives comme toi parmi mes clientes

  8. C’est bizarre à dire mais ça fait du bien de lire cet article sur les échecs! ça déculpabilise face à mes propres « échecs », ça relâche la pression et quelque part, ça rassure de voir qu’il y a d’autres personnes qui ne sont pas toujours au top niveau et que cela est normal pour tout le monde. =)

    1. Merci Aline,
      C’est vrai qu’on ne parle que très rarement des échecs, du coup de l’extérieur on peut avoir l’impression que tout est parfait 🙂

  9. Bonjour Gisèle,
    Il y a déjà plusieurs jours que je voulais t’écrire. J’ai lu ton offre de coaching sur douze mois et même si je ne peux pas m’y engager (je viens d’investir la somme potentielle dans la reprise de cours de dessin pour moi, ce qui se rejoint d’une certaine façon), je voulais quand même te dire que c’était vraiment une belle proposition. Et cet article, que j’ai lu avec intérêt, arrive et fait écho en moi. Je te suis depuis quelques années, nous participions ensemble au serial crocheteuses,et je crois que ce qui m’impressionne, c’est le courage de sauter le pas, d’oser ce changement, et plus que vaincre les échecs, vaincre la peur de l’échec. J’aime te lire car cela ouvre le champ des possibles à chacune d’entre nous et pour tout cela, je voulais te remercier.
    A bientôt
    Mme Cerise

    1. Bonjour Camille,
      Merci à toi pour ce message, et félicitations pour tes cours de dessin ! C’est génial d’avoir pris cette décision 🙂
      Je suis ravie que cet article ait fait écho en toi, j’avais vraiment envie et besoin de l’écrire. Ah oui que de beaux souvenirs avec les serial crocheteuses ! 🙂
      Ce que tu dis est très beau et tellement juste ! Il y a un champ des possibles infini devant nous, mais parfois c’est dur de le voir tout seul car on est paralysés par nos peurs, c’est aussi pour cette raison que j’ai engagé une coach car toute seule ça aurait pris beaucoup plus de temps.
      Je t’embrasse et te souhaite plein de belles choses avec tes cours de dessin. As-tu un compte instagram ou Facebook sur lequel tu partageras tes avancées ? Si oui j’adorerais le suivre.

  10. Etant donné que j’écris pour la 2nde fois (à cause du filtre anti-spam) je ferai cours et te dirai, tout simplement, merci pour ta transparence et ta sincérité!
    Ca fait du bien de te savoir « comme nous »!

    Et bonne chance pour ton programme mensuel, qui a l’air au top!!

  11. Voilà 2 ans que je te suis et je découvre ton blog en différé qui me donne les réponses à ce que je ressentais intuitivent! Je me disais dans mes croyances créatives, et je m’aperçois que tu m’as aidée à sortir de mon carcan. J’ai encore du chemin à poursuivre, mais je sens que je progresse sur le chemin du « être vraiment soi même surtout après 2 grosses opérations. Quand je lis la description de ton cursus et de ta vie, j’ai l’impression de me reconnaître!
    La preuve cette semaine j’ai exposé 7 tableaux pour le téléthon et ma prof disait ne pas me reconnaître dans mes anciens tableaux! Cel prouve que j’ai évolué et qu’on a souvent besoin des autres pour avancer car leur regard est différent du nôtre. J’apprends à persévérer et à m’accrocher toit en lâchant prise…. bon moi je N ai gagné que 150€ 1 fois en vendant 1 seul tableau, mais je suis optimiste!

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